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La Stratégie Ender et les prémices de la e-reputation

La Stratégie EnderIl y a des livres de science fiction comme ça, on les lit, et puis on se sent obligé de regarder la date d’édition pour constater de l’avant-gardisme de son auteur. Je pourrais vous parler de Jules Vernes (un peu de chauvinisme, vous m’excuserez) mais aujourd’hui, je vais vous parler d’un auteur bien moins notable mais non moins fameux pour les adeptes du genre : Orson Scott Card.

Son roman le plus célèbre se nomme « La Stratégie Ender ». Il a été édité en 1985 et est tiré d’une nouvelle datant de 1977. C’est un roman de science-fiction très facile d’accès qui conte l’histoire d’Andrew Wiggin alias « Ender » : un enfant surdoué aux allures de messie censé diriger l’attaque finale qui permettra d’échapper à une inéluctable invasion extra-terrestre.

Ce qui est important n’est pas qui vous êtes mais ce que vous dites

Bouche à oreilleDerrière ce synopsis pompeux, l’auteur a en parallèle développé l’histoire autour du frère et de la sœur du personnage principal. Tous deux surdoués également, ils cherchent à influer eux aussi sur l’avenir de l’humanité. C’est donc au niveau politique qu’ils espèrent faire porter leurs voix, sur les réseaux et forums mis en place. Ayant conscience que leur statut d’enfants ne leur permettra pas d’acquérir un quelconque crédit auprès des autres membres de la tribune, ils profitent du support numérique pour usurper l’identité d’adultes et ainsi être entendu comme n’importe quel autre citoyen. Et c’est ici que le talent d’anticipation de l’auteur surgit (TADADA !)

En effet, l’auteur a anticipé l’expansion d’un réseau mondial qui serait le témoin de l’expression de l’opinion public à travers des espaces de discussion. Mais il avait surtout anticipé un défaut (ou atout c’est selon) majeur de ce type de réseau : ce qui est important n’est pas qui on est mais ce que l’on dit.

Une politique de e-reputation se construit en amont

Fake seductionAussi facilement qu’un enfant peut se faire passer pour un adulte sur le web, une entreprise peut apparaître grande et être en réalité une TPE, elle peut donner l’impression de disposer de gros stocks quand toute la logistique est gérée en Chine, elle peut donner l’impression d’être structurée quand la gestion des commandes se passe au fond d’un garage (oui, je grossis légèrement le trait) et bien plus encore. Tout est donc question de l’image que renvoie votre site à l’internaute et la manière dont vous communiquez sur le web. Bien entendu, vos investissements publicitaires sont aussi le reflet de votre réalité quotidienne mais prendre les devants et créer sa e-reputation devient aujourd’hui un élément majeur de la mise en place de toute stratégie web, notamment avec l’émergence des réseaux sociaux. Ne pas y être c’est d’abord se priver des plus gros carrefours d’audience du web, des supports qui fidélisent le plus leur audience et c’est aussi être absent des discussions qui peuvent vous concerner !

Sur Internet, le bruit que peut générer une critique est largement amplifié par les possibilités offertes par le support. Bien souvent, nous sommes contactés pour gérer des situations de crise (Ex : « Au secours, le premier lien naturel qui remonte sur mon nom de marque fait état d’une arnaque » ) mais c’est une erreur de ne s’intéresser à la e-reputation qu’à ce moment là. Il faut avoir réfléchi à votre politique bien avant cela, avoir déjà défini les process à mettre en place si une crise intervient. Je suis sûr que Nestlé, qui s’est retrouvé il y a peu confronté à un guet-apen de la part de Greenpeace, ne me contredira pas là-dessus.

Article rédigé par Julien Puybaraud – Consultant et chef de projet webmarketing

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