Sans tabou : avancer après avoir perdu un projet pour lequel nous avions une conviction

On a tous beaucoup tendance à parler de nos succès et assez peu de nos échecs. On pense souvent que cela nuit nécessairement à l’image et on a peut être un peu tendance à surestimer sa propre valeur et à souffrir du Syndrôme bïnaire du Directeur d’Agence de Création (SBDAC) : “si ce que je crée n’est pas retenu soit le client est idiot soit je suis nul” 🙂 .. Les succès et les échecs font partis de la vie d’une agence. Nous avons nécessairement perdu des dossiers et ces expériences servent à se renforcer, réagir, ajuster, avancer et à ne pas s’installer dans un prisme.

Au début ca fait mal…

Vendredi dernier, j’ai appris que nous n’étions finalement pas retenu sur la compétition Rennes Métropole (annoncé ce jour dans la Lettre API). Second sur le podium après plusieurs mois de travail et de réflexion. LMYR Nantes a remporté le projet et la Lettre API souligne l’importance de l’approche web 2.0 dans leur choix. La grosse claque !!! Concrètement, au début,  même si nous étions en partenariat avec une très belle agence de communication qui a fait un travail remarquable, je n’y croyais pas trop car lors de la première présentation j’ai du résumer notre démarche en 8 minutes.

Pourtant, au fur et à mesure que nous avancions sur le projet nous avions écho que notre dossier fédérait de plus en plus de décideurs et créait une distance avec les dossiers concurrents. Au final, la décision aurait été prise en comité complet réunissant l’ensemble des élus. Je regrette juste de ne pas avoir eu l’occasion de soutenir cette proposition, jugée complexe – mais cela veut dire quoi “complexe” ? -.

C’est quoi “complexe” ?

Je ne peux pas expliquer concrètement ce que nous avions proposé mais oui, c’était assez complexe car toute la stratégie était liée non pas du fait d’outils web 2.0 mais de “comportements” web 2.0 nécessitant une certaine implication des équipes internes. Nous étions partis du principe que les marques territoriales suivent toutes, plus ou moins, les mêmes logiques (donner son avis, proposer des idées…) et que la vraie innovation viendrait de  placer VERITABLEMENT la marque à la disposition des citoyens pour en faire des ambassadeurs. Une attitude “donnant donnant” avec les citoyens et non une démarche d’utilisation ou de manipulation des internautes que l’on retrouve, hélas, trop souvent.

Nous restons convaincus de la démarche… On se relève et on avance…

Lorsqu’un dossier revient perdu au sein d’une agence, il y a nécessairement une remise en cause interne : qu’avons nous mal fait ? Quel message avons nous eu du mal à véhiculer ? Qu’est ce qui n’a pas été compris ou comment aurions nous du mieux présenter la démarche ? Nous sommes convaincus de l’intérêt de la démarche mais peut être n’avons nous pas été assez explicites sur les tenants et les aboutissants…Plusieurs rendez-vous sont déjà pris. On se relève et on avance. Je suis évidemment déçu non seulement d’avoir perdu ce beau projet mais le serai encore plus si la démarche que nous avons imaginée ne devait jamais être mise en oeuvre, car il s’agit vraiment de créer quelque-chose de nouveau et d’engageant.

Article rédigé par Arnaud Chaigneau

Mise à jour Mai 2011 : Moswo, Intuiti, Havas et Sixième son remporte le dispositif de marque Internationale de Nantes St Nazaire. 🙂

“19 dossiers de candidatures avaient été déposés. C’est finalement l’agence Moswo qui remporte l’appel d’offres « signature et dispositif de promotion du territoire Nantes/Saint-Nazaire à l’International » porté par le groupement de commande (Nantes Métropole, CARENE, CCI Nantes Saint Nazaire). Pour ce projet, Moswo est allié à Intuiti, Havas Media et Sixième Son. « Organisé sous forme d’un concours, comparable aux concours d’architectes, cet appel d’offres s’est déroulé en plusieurs phases », précise le donneur d’ordre. Après examen des 19 dossiers de candidatures, 5 candidats avaient été retenus et admis à remettre leur offre (rendue anonyme).” source : com&media